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Établissement de la Vérité et Violence en Guinée

Le programme de la GIJTR en Guinée renforce la capacité des OSC et des survivants à prendre part aux processus de vérité, de justice et de réconciliation d’une manière éclairée et durable. Grâce au soutien technique et financier de la GIJTR, les partenaires locaux ont pu renforcer leurs capacités organisationnelles, développer des relations de confiance et coordonner leurs efforts, tout cela dans le but de maximiser leur impact en faveur d’un processus holistique de justice transitionnelle et de prévention des atrocités.

Aperçu du projet

Contexte

Depuis son indépendance en 1958, la Guinée a connu des cycles de violence continus caractérisés par des violations massives des droits de l’homme, des transitions du pouvoir violentes et des tensions ethniques et politiques qui ont été encore exacerbées par des dirigeants autoritaires qui n’ont pas su demander des comptes aux auteurs de ces actes et ont permis à une culture de l’impunité de s’épanouir. En 2008, un groupe d’officiers militaires, dirigé par le capitaine Moussa Dadis Camara, s’est emparé du pouvoir immédiatement après la mort du précédent président et a créé le Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD), qui a ensuite commis de graves violations des droits de l’homme. Le 28 septembre 2009, les forces du CNDD ont ouvert le feu sur un groupe de manifestants pacifiques. Un massacre au cours duquel 156 civils ont été tués et au moins 109 femmes et filles ont été violées par les forces de sécurité. La manifestation qui a précédé le massacre du stade du 28 septembre, comme on allait l’appeler, avait été organisée par des dirigeants de la société civile et des dirigeants des partis d’opposition pour dénoncer le retard important pris dans la tenue des élections et le refus des militaires de remettre le pouvoir aux civils. L’ampleur de la violence et l’organisation d’élections démocratiques en 2010 ont conduit à de nouveaux appels à la responsabilité et à la réparation des survivants, dans l’espoir de construire un avenir plus juste et plus stable.

Détails du projet

La GIJTR travaille avec trois partenaires locaux, l’Organisation guinéenne des droits de l’homme (OGDH), l’Association des victimes, parents et amis du massacre du 28 septembre (AVIPA) et le Consortium des jeunes pour la défense des droits des victimes de violence (COJEDEV), pour entreprendre une série d’interventions autour de la vérité, de la justice et de la réconciliation, en s’inspirant des recommandations formulées dans le rapport de la Commission provisoire de réflexion sur la réconciliation nationale (CPRN) du pays. Le programme de la GIJTR en Guinée vise à renforcer la capacité des OSC et des survivants à plaider et à s’engager dans un processus holistique de réconciliation nationale, tout en travaillant avec divers groupes, dont les femmes, les jeunes et les journalistes, pour organiser des activités communautaires d’établissement de la vérité, de commémoration et de prévention des atrocités en fonction des besoins locaux. Grâce au soutien technique et financier de la GIJTR, les partenaires locaux ont pu renforcer leurs capacités organisationnelles, développer des relations de confiance et coordonner les initiatives, le tout dans le but de maximiser leur impact. Tout au long de ce projet, la GIJTR s’efforce également de réunir les acteurs locaux, nationaux et internationaux pour soutenir les initiatives de vérité et de réconciliation en Guinée.

Contexte

Depuis son indépendance en 1958, la Guinée a connu des cycles de violence continus caractérisés par des violations massives des droits de l’homme, des transitions du pouvoir violentes et des tensions ethniques et politiques qui ont été encore exacerbées par des dirigeants autoritaires qui n’ont pas su demander des comptes aux auteurs de ces actes et ont permis à une culture de l’impunité de s’épanouir. En 2008, un groupe d’officiers militaires, dirigé par le capitaine Moussa Dadis Camara, s’est emparé du pouvoir immédiatement après la mort du précédent président et a créé le Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD), qui a ensuite commis de graves violations des droits de l’homme. Le 28 septembre 2009, les forces du CNDD ont ouvert le feu sur un groupe de manifestants pacifiques. Un massacre au cours duquel 156 civils ont été tués et au moins 109 femmes et filles ont été violées par les forces de sécurité. La manifestation qui a précédé le massacre du stade du 28 septembre, comme on allait l’appeler, avait été organisée par des dirigeants de la société civile et des dirigeants des partis d’opposition pour dénoncer le retard important pris dans la tenue des élections et le refus des militaires de remettre le pouvoir aux civils. L’ampleur de la violence et l’organisation d’élections démocratiques en 2010 ont conduit à de nouveaux appels à la responsabilité et à la réparation des survivants, dans l’espoir de construire un avenir plus juste et plus stable.

Détails du projet

La GIJTR travaille avec trois partenaires locaux, l’Organisation guinéenne des droits de l’homme (OGDH), l’Association des victimes, parents et amis du massacre du 28 septembre (AVIPA) et le Consortium des jeunes pour la défense des droits des victimes de violence (COJEDEV), pour entreprendre une série d’interventions autour de la vérité, de la justice et de la réconciliation, en s’inspirant des recommandations formulées dans le rapport de la Commission provisoire de réflexion sur la réconciliation nationale (CPRN) du pays. Le programme de la GIJTR en Guinée vise à renforcer la capacité des OSC et des survivants à plaider et à s’engager dans un processus holistique de réconciliation nationale, tout en travaillant avec divers groupes, dont les femmes, les jeunes et les journalistes, pour organiser des activités communautaires d’établissement de la vérité, de commémoration et de prévention des atrocités en fonction des besoins locaux. Grâce au soutien technique et financier de la GIJTR, les partenaires locaux ont pu renforcer leurs capacités organisationnelles, développer des relations de confiance et coordonner les initiatives, le tout dans le but de maximiser leur impact. Tout au long de ce projet, la GIJTR s’efforce également de réunir les acteurs locaux, nationaux et internationaux pour soutenir les initiatives de vérité et de réconciliation en Guinée.

Objectifs du projet

Soutenir la société civile dans la défense des droits des survivants

Soutenir la société civile guinéenne pour répondre aux besoins des survivants et plaider en faveur de mécanismes de justice transitionnelle en partageant les expériences d’autres contextes, en les faisant travailler sur des questions liées aux meilleures pratiques internationales et en renforçant les capacités d’engagement de la société civile dans la politique nationale relative à la justice transitionnelle.

Renforcer la capacité des dirigeants communautaires à prévenir la violence

Renforcer la capacité des principales parties prenantes, notamment les dirigeant religieux, les journalistes, les femmes et les jeunes, à sensibiliser les communautés locales aux vastes répercussions des violations passées et à leur rôle de dirigeants dans la promotion des objectifs de vérité, de justice et de réconciliation.

Documenter les récits du passé et faciliter le dialogue intergénérationnel

Offrir des espaces de dialogue, de souvenir et de réflexion sur le passé et encourager les échanges entre les survivants et les jeunes dans le but de prévenir la violence et de développer l’empathie.

Fournir un soutien psychosocial pour renforcer les capacités

Fournir un soutien psychosocial aux survivants de violations des droits de l’homme afin de répondre à leurs besoins urgents et former les professionnels de la société civile en matière de soutien psychosocial afin de promouvoir la guérison de la communauté au sens large.

Build the capacity of Guinean civil society organizations

Build the capacity of representatives from CSOs and victims’ associations to act as community psychosocial support practitioners, addressing survivors urgent psychosocial support needs and promoting broader community healing.

La justice à partir de la base

La GIJTR commence en bas de la pyramide avant d'arriver en haut. C'est ce qui fait la particularité de leur travail. Ils commencent par réunir les victimes, les défenseurs des droits de l'homme et les journalistes pour s'attaquer aux problèmes au sein de leurs communautés.

Mamadou Boussourio Diallo

Activiste et participant à l'atelier de la GIJTR, Guinée
Participants à un exercice de dialogue lors d'un atelier de prévention de la violence à Conakry, en Guinée, en mai 2017.
Celeste Matross du Centre pour la violence et la réconciliation, un partenaire de la GIJTR en Afrique du Sud, dirige une formation sur les soins personnels pour les organisations de la société civile, les journalistes et les autres activistes en juillet 2018.
Soutenu par une subvention de la GIJTR, ce tableau dépeint la mémoire d'un jeune survivant du conflit dans le pays.
Des dirigeants religieux participent à une formation de la GIJTR sur la justice transitionnelle et la prévention de la violence à Conakry.
Les participants et des membres de la GIJTR font la fête après une exposition d'œuvres d'art réalisées par des organisations de la société civile locale en juillet 2018 à Conakry.
Une conférence de presse de 2018 a rassemblé des acteurs locaux, régionaux et internationaux pour sensibiliser aux initiatives de vérité et de justice dans le pays.

Plaidoyer et Sensibilisation

Avec le soutien de la GIJTR, les partenaires locaux se sont réunis pour former la CONAREG - la Coalition nationale en faveur de la réconciliation en Guinée - et produire ce documentaire qui transmet les témoignages des victimes pour sensibiliser aux troubles sociopolitiques en Guinée depuis l'indépendance jusqu'à nos jours.