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Colombia

Le conflit en Colombie a fait plus de 200 000 morts entre 1958 et 2013. Pour aider les personnes touchées et commencer à résorber les divisions historiques, l’Initiative mondiale pour la justice, la vérité et la réconciliation conseille la Commission de vérité colombienne sur les meilleurs outils pour recueillir, documenter et diffuser les récits des survivants du conflit – une étape essentielle pour garantir une paix durable dans le pays.

Aperçu du projet

Contexte

Bien qu’elle soit l’une des plus anciennes démocraties d’Amérique latine, la Colombie a connu pendant plus de six décennies une longue confrontation armée entre le gouvernement, la guérilla et les paramilitaires, qui a entraîné un large éventail de violations des droits de l’homme, notamment des disparitions forcées, des enlèvements, des déplacements forcés et des violences sexuelles et sexistes. De 2012 à 2016, le gouvernement de Colombie (GoC) a mené des pourparlers de paix avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), qui étaient le plus grand groupe de guérilla de gauche du pays. Suite à la forte pression exercée par les groupes et associations de victimes, les parties à la table de négociations ont finalement accepté de placer les revendications des victimes au centre de tout règlement éventuel. Un accord de paix final a été conclu le 24 août 2016.

Détails du projet

Depuis 2016, la GIJTR travaille avec des groupes de victimes colombiennes et, par la suite, avec la Commission de vérité (qui a officiellement débuté le 29 novembre 2018) pour répondre à une série de besoins identifiés dans le pays, notamment la comptabilisation des victimes de disparition forcée, l’analyse des mécanismes proposés dans l’accord de paix et l’évaluation de la mesure dans laquelle ces mécanismes répondent de manière adéquate aux besoins des victimes en matière de vérité, de justice et de réconciliation.

Par le biais de ce projet, « Soutenir la vérité, la justice et la réconciliation en Colombie », la GIJTR a mené des initiatives qui facilitent une communication efficace entre les victimes et la Commission de vérité, notamment des échanges et des formations de renforcement des capacités techniques pour les organisations de la société civile travaillant sur les disparitions forcées afin de développer les compétences en matière de techniques médico-légales ; des tables rondes avec les institutions de l’État et des spécialistes des archives locales et régionales pour élaborer des recommandations techniques visant à renforcer l’efficacité de l’accès des mécanismes de justice transitionnelle aux archives de l’État ; et le parrainage d’ateliers de renforcement des capacités pour les communautés afin de développer des initiatives d’établissement de la vérité qui soutiennent les efforts de vérité, de justice et de réconciliation du pays.

Ressources de la GIJTR

Accès à l’information dans les institutions de l’État : Un rapport de recommandations de la GIJTR

Espagnol

Anglais

Créer des canaux de confiance : L’etablissement de la vérité communautaire dans les régions périphériques de Colombie

Espagnol

Anglais

Français

Exemples de participation de la société civile aux commissions vérité dans les dialogues Sud-Sud d’Amérique latine : Commissions de l’Afrique du Sud et de la Sierra Leone (avec le réseau des sites de conscience d’Amérique latine et des Caraïbes)

Espagnol

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Fiche d’information sur le projet

Anglais

Partenaires de la GIJTR

Contexte

Bien qu’elle soit l’une des plus anciennes démocraties d’Amérique latine, la Colombie a connu pendant plus de six décennies une longue confrontation armée entre le gouvernement, la guérilla et les paramilitaires, qui a entraîné un large éventail de violations des droits de l’homme, notamment des disparitions forcées, des enlèvements, des déplacements forcés et des violences sexuelles et sexistes. De 2012 à 2016, le gouvernement de Colombie (GoC) a mené des pourparlers de paix avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), qui étaient le plus grand groupe de guérilla de gauche du pays. Suite à la forte pression exercée par les groupes et associations de victimes, les parties à la table de négociations ont finalement accepté de placer les revendications des victimes au centre de tout règlement éventuel. Un accord de paix final a été conclu le 24 août 2016.

Détails du projet

Depuis 2016, la GIJTR travaille avec des groupes de victimes colombiennes et, par la suite, avec la Commission de vérité (qui a officiellement débuté le 29 novembre 2018) pour répondre à une série de besoins identifiés dans le pays, notamment la comptabilisation des victimes de disparition forcée, l’analyse des mécanismes proposés dans l’accord de paix et l’évaluation de la mesure dans laquelle ces mécanismes répondent de manière adéquate aux besoins des victimes en matière de vérité, de justice et de réconciliation.

Par le biais de ce projet, « Soutenir la vérité, la justice et la réconciliation en Colombie », la GIJTR a mené des initiatives qui facilitent une communication efficace entre les victimes et la Commission de vérité, notamment des échanges et des formations de renforcement des capacités techniques pour les organisations de la société civile travaillant sur les disparitions forcées afin de développer les compétences en matière de techniques médico-légales ; des tables rondes avec les institutions de l’État et des spécialistes des archives locales et régionales pour élaborer des recommandations techniques visant à renforcer l’efficacité de l’accès des mécanismes de justice transitionnelle aux archives de l’État ; et le parrainage d’ateliers de renforcement des capacités pour les communautés afin de développer des initiatives d’établissement de la vérité qui soutiennent les efforts de vérité, de justice et de réconciliation du pays.

Objectifs du projet

Soutenir les organisations de la société civile dans la collecte et la préservation des histoires des communautés marginalisées

Renforcer les capacités des OSC et des communautés à concevoir des documents et des activités dirigés au niveau local et culturellement pertinents pour sensibiliser à propos de la Commission de vérité et de l’Unité de recherche, pour engager les communautés dans une démarche d’établissemnt collectif de la vérité collective, pour encourager le dialogue intergénérationnel en vue de la non-répétition des violations des droits de l’homme, et pour renforcer les techniques d’archivage afin de développer à la fois les archives orales et les dépôts numériques.

Renforcer les capacités des OSC et des communautés à concevoir des documents et des activités dirigés au niveau local et culturellement pertinents pour sensibiliser à propos de la Commission de vérité et de l'Unité de recherche, pour engager les communautés dans une démarche d'établissemnt collectif de la vérité collective, pour encourager le dialogue intergénérationnel en vue de la non-répétition des violations des droits de l'homme, et pour renforcer les techniques d'archivage afin de développer à la fois les archives orales et les dépôts numériques.

Soutenir les mécanismes non judiciaires de justice transitionnelle (la Commission de vérité et l’Unité de recherche) et les OSC qui travaillent avec ceux-ci en s’assurant que la documentation des OSC répond aux normes des mécanismes de justice transitionnelle et que celle-ci est utile à ces mêmes mécanismes.

Mettre en relation les organisations de la société civile colombienne avec des groupes similaires dans d'autres pays d'Amérique latine

Renforcer la capacité des OSC locales dans les domaines de la reconnaissance, de la réconciliation, de la non-répétition et des disparitions forcées en offrant des possibilités d’échange d’expériences avec d’autres OSC d’Amérique latine.

Améliorer la coordination de l'Unité de recherche et des OSC régionales afin de faire progresser les initiatives en matière d'enquête, de recherche, de récupération et d'identification des personnes disparues en Colombie

Renforcer les capacités techniques et la compréhension médico-légale des OSC travaillant dans les régions périphériques de Colombie pour défendre les familles des disparus et suivre les initiatives prises pour la recherche, la récupération et l’identification des victimes.

Diriger avec les acteurs locaux

Je pense à une femme que j'ai rencontrée sur le territoire de Wayúu, qui a survécu à un massacre violent. Elle a échappé à cette tuerie en sautant par-dessus les corps et en se cachant dans les buissons... Elle s'est saisie de ses filles au passage et a réussi à les sauver elles aussi. Mais il était très difficile pour elle de commencer à parler de cela. En tricotant les sacs de témoignage appelés en Colombie « mochila » dans notre programme, elle a peu à peu pu partager son expérience. Entourée d'un petit groupe de 10 à 20 personnes ayant vécu la même expérience, elle a été peu à peu soulagée. Par la suite, grâce à notre programme, elle a pu rencontrer la Commission de vérité lors de son premier voyage à Bogotá.

Darío Colmenares Millán

Directeur de programme, Initiative mondiale pour la justice, la vérité et la réconciliation

Les activités du projet

Une exposition lors de la célébration de la Journée internationale des personnes disparues sur la place Bolivar à Bogotá en août 2013. Le conflit en Colombie a fait plus de 200 000 morts entre 1958 et 2013.
Ereshnee Naidu-Silverman (à droite), directrice principale de programme à la GIJTR, s'entretient avec un participant à un atelier de développement de projets d'établissement de la vérité à Bogotá en juillet 2019.
L'atelier de développement de projets d'établissement de la vérité a conduit à la création de sept projets d'établissement de la vérité menés dans des communautés marginalisées à travers le pays.
En novembre 2019, les partenaires de la GIJTR ont organisé un atelier pour les organisations de la société civile afin de les aider à collecter des documents qui pourraient être utilisés par la Commission de vérité.
Les participants à l'atelier de documentation coopèrent.
Les enfants se rassemblent devant une peinture murale communautaire parrainée par la GIJTR (l'une des sept soutenues par le projet) qui a été réalisée en partenariat avec le Conseil de la communauté ethnique afro-colombienne de Guacoche à Valledupar dans le département du Cesar en Colombie.
Un autre projet d'établissement de la vérité de la GIJTR dans lequel des femmes victimes du conflit armé d'El Castillo ont créé des poupées tricotées à la main en l'honneur de leurs proches disparus et tués.
Chaque poupée contenait un enregistrement qui racontait l'histoire des survivants lors d'expositions dans des centres communautaires locaux, contribuant ainsi à faire connaître et faire comprendre le conflit à plusieurs générations. Pour plus d'informations sur les projets d'établissement de la vérité de la GIJTR, voir ci-dessous.

Créer des canaux de confiance

Pour promouvoir la guérison, la sensibilisation et la responsabilité, la GIJTR a soutenu sept projets d'établissement de la vérité dans des communautés marginalisées, projets qui ont été diffusés et transposés dans toute la Colombie.